Que vous soyez Réunionnais ou voyageur de passage, il vous est peut-être arrivé de chercher un restaurant étoilé sur l’île de La Réunion et… vous n’en avez pas trouvé. Effectivement, il n’y en a pas. C’est un sujet qui anime régulièrement les discussions des fins gourmets de l’île et il semblerait qu’on doive ce manque à la difficulté, pour le Guide Michelin, d’envoyer ses inspecteurs dans les départements d’outre-mer. Car, des adresses gastronomiques de grande qualité, il n’en manque pas à La Réunion ! Avec ou sans étoiles, leurs chefs font honneur à la gastronomie réunionnaise et partagent leur savoir-faire en toute liberté. Voici par exemple quatre adresses qui n’ont pas à rougir devant bien des restaurants étoilés.
Christian Virassamy-Macé est le chef star de l’île. Formé dans les cuisines de grands chefs étoilés français parmi lesquels Francis Garcia, Jean-Luc Rocha ou Thierry Marx, il tenait quelques années en arrière la table de l’Orangine, le restaurant gastronomique du cinq-étoiles de la côte Ouest (le Lux). Depuis 2015, pour le plus grand bonheur de nos papilles, il a ouvert son propre restaurant en bordure du lagon. Il y propose une cuisine créole revisitée, qui allie le meilleur de la tradition péï et sa maîtrise technique acquise en métropole. Le cadre est à la fois chic et décontracté. La carte y est audacieuse et elle sublime les produits locaux en déployant des saveurs à la fois familières et déroutantes. Qui plus est, cerise sur le gâteau, l’associé et sommelier des lieux, Olivier Gondard, propose une carte des vins de grande qualité, qui fait la part belle à des valeurs sûres des vignobles français, tout en réservant une place, là aussi, à des cuvées plus originales.
Samuel Tétard fait partie des chefs qui étaient montés au créneau contre l’absence de restaurants étoilés de La Réunion dans le célèbre Guide Michelin, tout en y voyant une bonne occasion pour garder son indépendance et continuer à faire la cuisine qu’il aime, comme il aime la faire. Autodidacte ayant pris le chemin des fourneaux après êtres passé par Maths Sup’, il a lui aussi connu les cuisines du Sud-Ouest de la métropole (bassin d’Arcachon) avant de venir s’installer à La Rivière Saint-Louis, dans une case créole du XIXe siècle. Ses menus surprises Omakasé (concept japonais qui signifie « Je m’en remets à vous »), ne manqueront pas d’étonner les palais les plus exigeants avec des associations fines et équilibrées. L’occasion de se laisser porter par un savoir-faire de haut niveau et d’aborder la gastronomie créole dans une perspective de découverte. Et que dire de la carte des vins présentée par la sommelière, Mélina Bègue ? Plus de 30 000 bouteilles en cave et 500 références triées sur le volet… De quoi soutenir avec brio le grand raffinement des plats.
Le Savoyard Marc Chappot connaît bien, lui aussi, les restaurants étoilés, pour y avoir travaillé en métropole. Et, même s’il n’a pas renoncé à ce rêve de gosse, il préfère se concentrer sur le plaisir des clients de La Réunion plutôt que sur celui des inspecteurs du Guide Michelin, qui se font malheureusement désirer sur l’île. Pour le coup, côté clients, force est de constater que les compliments s’amoncèlent à l’égard de cette cuisine qui revisite la tradition créole avec succès. Après avoir bu un verre en terrasse et profité de la magnifique vue à 180° sur l’océan, on déguste en effet dans le restaurant de l’Hôtel Le Blue Margouillat une cuisine créative et rafraîchissante, qui mêle les influences avec beaucoup de virtuosité. Quant à l’hôtel, tenu par Frédéric Kuhry, il ne manque pas lui non plus de charme ni de standing. Une expérience épicurienne maîtrisée de part en part !
Après avoir tenu un restaurant de cuisine réunionnaise à Salon-de-Provence, Armande Hoarau a choisi de rentrer au pays pour rénover la maison familiale et y cuisiner les produits locaux au feu de bois. Les Réunionnais y retrouveront les recettes chère à leur cœur des grand-mères de l’île et les touristes y découvriront la gastronomie péï dans ce qu’elle a de plus authentique. Et pour cause, si les plats impressionnent moins par leur technicité qu’aux trois adresses précédemment citées, ils expriment un amour inconditionnel de notre tradition culinaire. On se sent bien chez Armande, où tout est réuni pour passer un agréablement moment dans un cadre familial et presque familier… Un sentiment qui vaut aussi pour les vins servis à l’Ambéric : sans prétention, mais généreux et avec du caractère.
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