Beaucoup d’amateurs de vins sont aussi des amateurs d’histoire. Et pour cause, le vin comme l’histoire sont deux portes d’entrée de premier plan dans la culture au sens large. L’histoire du vin est d’ailleurs un sujet passionnant, sur lequel nous reviendrons sûrement dans un prochain article. Pour l’heure, nous avions déjà envie de mettre en valeur le passé de notre île, qui est riche en événements. Voici donc nos 10 grandes dates de l’histoire de La Réunion, dont certaines vous rappelleront sûrement des souvenirs.
Même si la date de découverte de l’île de La Réunion n’est pas connue avec précision, on attribue cette découverte aux Arabes, qui sont aussi les premiers à l’avoir répertoriée officiellement sur leurs cartes de navigation. En 1512, c’est finalement un explorateur portugais, Pedro Mascarenhas qui lui donne son premier nom : île Mascareigne.
Possession française depuis 1649, La Réunion reste pourtant une île déserte jusqu’en 1663, date à laquelle deux colons français de Madagascar se portent volontaires pour peupler ce qu’ils appellent alors l’île Bourbon. Ils sont accompagnés de dix Malgaches, mais ces derniers s’enfuient rapidement dans les Hauts à la suite d’une dispute concernant les femmes.
Profitant d’amnisties, beaucoup de pirates se sont installés à La Réunion durant les premiers siècles de son histoire y ils y ont trouvé de nouveaux territoires de chasse particulièrement lucratifs. L’un des plus célèbres d’entre eux, Olivier Le Vasseur dit La Buse, va cependant faire preuve d’un peu trop de zèle en s’attaquant au vaisseau du vice-roi des Indes. La sanction ne tarde pas à tomber : il est pendu. Et, avis aux amateurs, son légendaire trésor n’a jamais été découvert…
La Réunion compte de nombreux écrivains et intellectuels, dont le plus célèbre est certainement Leconte de Lisle, qui a succédé à Victor Hugo à l’Académie française en 1886. Mais ce n’est pourtant pas le premier à avoir pris place parmi les immortels, puisque Évariste de Parny, inventeur de la poésie en prose, a ouvert la voie dès 1803.
Alors que la révolte des esclaves de Saint-Dominique avait forcé la France à abolir l’esclavage dans ses colonies en 1794, cela n’a pas eu d’effet sur l’île de La Réunion, où la traite négrière a continué pour fournir de la main-d’œuvre aux plantations. Au cours des décennies, de nombreuses révoltes d’esclaves ont eu lieu, dont la plus célèbres d’entre elles à Saint-Leu, sévèrement réprimée par les autorités. Il faut finalement attendre 1848 pour que l’esclavage soit officiellement aboli sur l’île et que les 62000 esclaves y soient libérés.
De nombreux botanistes ont essayé de découvrir comment féconder la vanille tant l’enjeu était important pour l’économie de l’île de La Réunion. Mais c’est finalement un jeune esclave de douze ans, Edmond Albius, qui perce le mystère en 1841. Cela ne l’a pas empêché de finir dans une profonde misère, après avoir enseigné sa découverte à tous les propriétaires agricoles de l’île.
Contre l’avis de nombreux Réunionnais, le gouverneur Pierre Aubert a fait le choix de se rallier au régime du Maréchal Pétain en 1940. Mais, le 28 novembre 1942, le contre-torpilleur de la France libre (Le Léopard) vient libérer l’île et mettre un terme au blocus imposé par les Anglais, qui avait plongé La Réunion dans une grave crise économique.
Comme la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane, la Réunion devient officiellement un département français. Cette demande était formulée depuis les années 1890, pour permettre aux peuples des territoires d’outre-mer de bénéficier des mêmes droits que tous les citoyens français. Il faudra pourtant attendre encore les années 1960 pour que la France se donne réellement les moyens d’appliquer cette décision et les années 2000 pour que les Réunionnais accèdent à une véritable égalité des droits sociaux.
Ouverte le 23 juin 2009, la fameuse deux fois deux voies de l’ouest de l’île a permis de désengorger la route nationale côtière, mais elle a surtout eu un vrai impact positif sur l’économie, en entraînant la création de 1500 emplois directs et en favorisant l’urbanisation de cette partie de La Réunion.
Depuis le 1er août 2010, 40% du territoire de La Réunion sont classés par l’UNESCO dans la catégorie des biens naturels du patrimoine mondial de l’humanité. C’est le Parc national des Hauts de La Réunion qui gère les pitons, cirques et remparts de cette zone protégée.
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